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Les armoiries de Binas :

BINAIZ vers 1270, d’un nom d’homme ( BINATIUS ?), ancien diocèse de Chartres. La terre de CHANTÔME fut érigée en marquisat en 1696, son château et la chapelle furent détruits au XIX^ème siècle. Une chapelle St Jean existait jadis à BLAINVILLE.

 

Le maillage communal :

La commune est traversée :

• d’Est en Ouest par la route départementale RD 357, principale infrastructure routière de la commune et qui permet de rejoindre l’agglomération orléanaise en 30 minutes. Son trafic est intense sur la traversée de la commune, la RD 357 est classée voie à grande circulation.
• du Nord au Sud par la route départementale RD 925, reliant Châteaudun à Beaugency, elle aussi une voie qui augmente la densité de circulation dans la traversée du centre bourg.
• la RD 110, reliant Chantôme à Ouzouer-le-Marché.

 

La desserte et les activités :

La commune est desservie par une ligne de car (Blois-Binas), une ligne de transport pour Orléans existe à Ouzouer-le-Marché (à 5km de Binas). Des cars pour les transports scolaires sont également mis en place dans le cadre du Regroupement Pédagogique Intercommunal et reliant les 3 écoles du Syndicat scolaire.

Le bourg s’est structuré le long des axes de communication et notamment de part et d’autre de l’ex-route nationale 157 devenue RD 357, d’où cette forme longitudinale.

Le noyau originel de la commune de Binas s’articule autour de la place de l’Église et la place Saint Maurice et se compose d’un habitat rural ancien.

 

Activités professionnelles implantées sur la commune :

La place de l’Eglise et la RD 357 regroupent les activités de la commune en matière de commerces, de services et d’équipements municipaux (Mairie, salle des fêtes, salle des associations, Parc du presbytère, l’Hôtel-restaurant, le bar-tabac-relais poste, la station essence-garage automobile, la boulangerie et un commerce ambulant de restauration rapide) ;

Les équipements sportifs (tennis et terrain des sports) et l’école (accès par la rue des ternes) sont situés légèrement à l’extérieur du centre bourg ancien sur la route de Châteaudun (RD925).

Négociant agricole, d’engrais et de produits phyto, production de céréales, de cultures porte-graines et de melons (le Fruité de Binas), maçonnerie, menuiserie,  électricien, charpente-couverture, peinture, plomberie, mécanique auto, maître d’oeuvre, entretien d’espaces vert et élagage, exploitation de carrière de calcaire et équarrissage, Chèvrerie (fromage), vente à la ferme (oeufs,…) ;

Services à la personne : salon de coiffure, réflexologie.

 

Les activités associatives de la commune :

• Les associations Binassiennes :
  • Association des parents d’élèves : L’Ecolienne – Mme Anaïs HOUWEN – 06 09 10 37 26
  • Tennis de table : BOA – M. Jean-Jacques ERNOULT – 06 87 38 67 95
  • Gymnastique : BOA – M. Jean-Jacques ERNOULT – 06 87 38 67 95
  • Club des aînés et Section scrabble : Loisirs et Détente – Mme Maryvonne PINSARD – 02 54 82 47 11
  • Comité des fêtes : Présidente – Mme Mélody GASTAL – email : comite.des.fetes.binas@gmail.com
    • Page Facebook : Comité de fêtes – BINAS
  • Société de chasse : M. Jean-François RICHARD – 06 12 36 31 93
  • Anciens combattants : M. James RIBY – 02 54 82 44 66

 

• Les associations non-Binassiennes, mais présentes sur le territoire de la commune :
  • Danse country : Enfile tes bottes d’Ouzouer-le-Marché – Mme Martine BOURSIER – 02 54 82 43 03

 

Le scolaire :

Ecole maternelle et cours préparatoire à Binas. La commune étant en RPI, les autres sections sont réparties pour le primaire entre les communes d’Autainville et de Saint Laurent des Bois (en tout 122 enfants de 3 à 11 ans sont prévus pour la rentrée scolaire 2019-2020). Il existe également une école privée à Ouzouer-le-Marché. Pour le collège, les élèves se rendent à Ouzouer-le-Marché et pour le lycée à Beaugency.

 

L’assainissement :

Le bourg dispose d’un assainissement collectif et d’une station d’épuration à lits de roseaux. Le réseau de collecte des eaux usées est de type séparatif (seules les eaux vannes et ménagères sont collectées, pas les eaux de pluie), le hameau de Vallière est également assaini collectivement car le hameau est raccordé à la station d’épuration d’Autainville. Le reste du village est en assainissement autonome comme les hameaux qui sont en individuel.

 

L’organisation actuelle de la gestion des déchets :

• collecte sélective, par apport volontaire aux containers derrière le cimetière de Binas pour les déchets suivants : textiles, journaux, magazines et verres ;
• et déchetterie à Ouzouer-le Marché (déchets verts et autres) ;
• collecte en porte à porte par le service collecte des déchets de la Communauté de Communes des Terres du Val de Loire – tél 02 29 44 59 35 – e-mail : collecte.dechets@ccterresduvaldeloire.fr  : Ordures ménagères tous les jeudis après-midi (sortir votre bac le matin) – Emballages ménagers : le mardi en semaine paire (sortir votre bac la veille au soir). Attention pour le hameau de Vallière uniquement : les ordures ménagères et les emballages ménagers à recycler continuent d’être collectés par le SIEOM de Mer.
• collecte des biodéchets : Que propose la Communauté de Communes des Terres du Val de Loire ?

Pour les particuliers ayant un jardin, la CCTVL propose une distribution gratuite de composteurs individuels pour les usagers intéressés. Des réunions d’information sont organisées dans les communes pour présenter le dispositif de compostage.

En 2023, 1 000 foyers de la Communauté de Communes ont bénéficié d’un composteur. Si vous souhaitez vous inscrire sur la liste d’attente de la prochaine campagne de distribution, rendez-vous sur le site internet : https://www.ccterresduvaldeloire.fr/compostage/ , rubrique « Cadre de Vie », « Le compostage individuel », paragraphe « Où et comment récupérer votre composteur ? » où vous trouverez un lien vers le formulaire en ligne d’inscription. L’inscription est également possible par téléphone en contactant le service Collecte des Déchets de la CCTVL au 02 38 44 59 35. Service Collecte des Déchets Adresse : 2 rue des Germines, 45190 Beaugency Tél. : 02 38 44 59 35 Courriel : collecte.dechets@ccterresduvaldeloire.fr  Horaires d’accueil : Lundi au Vendredi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 16h30.

 

 

La carte communale :

Le Règlement National d’Urbanisme (RNU) s’applique sur tout le territoire de la commune. Les zones constructibles (zone U) concernent le bourg et le hameau d’Ablainville, tout le reste est classé en zone N (constructions autorisées selon certains critères restrictifs).

 

Le Parc Eolien :

L’implantation de 5 éoliennes sur la commune dans la partie Ouest du village a été déterminée de façon à ne pas engendrer d’incidences particulières puisqu’elles sont toutes positionnées à une distance minimale de 900 mètres de la plus proche habitation. (Crédits photos : Mme Solange Vallée)

 

L’environnement :

Les paysages sont quasi exclusivement de type agricoles et typiques de la Beauce mais il n’y a aucun bois ni forêt ni cours d’eau, seule une mare privée se trouve à la ferme de Marchegoin.

 

Monuments historiques :

Dédiée à Saint-Maurice (général romain, chef de la légion thébaine composée de soldats catholiques. Ils furent massacrés sur l’ordre de l’empereur Maximilien Hercule (fin du 3^ème siècle) à Agaune dans le valais suisse (aujourd’hui Saint-Maurice) pour avoir refusé d’adorer les dieux romains. Le culte de Saint-Maurice, vivace dans certaines régions, s’est peu répandu par ici : Binas est la seule église dans le département à honorer Saint-Maurice.

D’après le docteur LESUEUR, l’église de Binas selon sa construction actuelle daterait du xvie siècle, cependant un autre édifice devait exister au XII^ème siècle. Vers 1630, le curé de cette église fut tué à son autel par le seigneur baron de Menainville. Depuis, les prêtres portent le titre de curé-baron et ont le droit de dire la messe avec des pistolets chargés sur l’autel et deux dogues attachés à la porte de l’église. À l’origine, elle avait une nef et un chevet plat (façade actuelle) couverts d’une charpente lambrissée. Le collatéral nord date de la fin du XVI^ème siècle, les murs s’appuyant sur les contreforts du clocher. Au XVII^ème siècle, l’église reçut des voutes de pierre.

En 1865, elle fut complètement transformée. La porte se trouve maintenant là où se trouvait le chevet. Une abside polygonale fut construite à l’ouest et un bas-côté fut ajouté au sud. De ce fait, elle se trouve désorientée. Des travaux de restauration furent effectués en 1982. Le clocher : ce beffroi carré d’une hauteur de 27 mètres domine la plaine de Beauce. La partie haute, plusieurs fois reconstruite (dernière reconstruction inscrite sur le bandeau de pierre en 1773), s’appuie sur une base plus ancienne. Il abrite trois cloches : Victoire (mi-bémol, 350 kg, 1809), Marie-Thérèse (do, 230 kg, 1972), Marie-Eugénie (ré, 150 kg, 1972).

Parmi le mobilier on remarque un Christ en croix, en bois polychrome du 16^ème siècle inscrit à l’inventaire des monuments historiques le 22 février 1979. Un confessionnal à double corps du 16ème siècle rare dans une église rurale, il s’explique par la présence de 2 prêtres, un curé baron et un vicaire. Un tableau daté de 1785 représentant le baptême de Jésus par Jean le Baptiste. Un tabernacle sculpté pourrait provenir de la chapelle d’Ablainville désaffectée et vendu à la Révolution. La chaire, non datée, est probablement du 19ème siècle.

 

La paroisse possédait deux autres lieux de culte:

• au hameau de CHANTÔME, une chapelle (détruite à la révolution) fut fondée en 1640 par Jacques FLEURTEAU.
• au hameau d’ABLAINVILLE, une chapelle construite au XII° siècle servait pour l’hôpital des chevaliers de St Jean de Jérusalem. Une stèle du XIII^ème replacée au centre du village porte les attributs de ces moines-soldats: une épée, un ciboire et son hostie. Enterrée à la Révolution, elle ne fut retrouvée qu’en 1962 lors des travaux d’adduction d’eau. Un cadran solaire fut gravé probablement au XVI^ème siècle.

Monument de la guerre de 1870 (route d’Autainville)

Inscription : « COMBAT DU 25 OCTOBRE 1870 AUX FRANCS-TIREURS DE ST DENIS (SEINE & MARNE) ET A LEURS FRERES D’ARMES DE L’ARMEE REGULIERE TOMBES POUR LA DEFENSE DU BOURG DE BINAS LES HABITANTS RECONNAISSANT »

Les éléments constitutifs de cette page ont été obligeamment transmis par monsieur DUTRAY,  ancien maire de BINAS. Photos originales: Mme FERNANDEZ Micheline sauf mentions contraires.

 

 

 

 

 

Sur la place Saint Maurice, il y a une une ancienne fontaine face à l’église.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A Chantôme, le puits

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ablainville

C’est avec le néolithique que les premiers agriculteurs s’établirent ici ainsi qu’en témoignent les nombreux outils en silex trouvés dans les champs. Puis, à l’époque gauloise, une route reliant Châteaudun à Beaugency traversait le village. Les gallo-romains laissèrent de nombreux vestiges de leurs villas. Si l’époque mérovingienne est moins connue, il ne fait aucun doute que le village fût habité.

Dès le début du XI^ème siècle ARBLANIVILLA ( Ablainville ) est signalé dans de nombreux documents.

Au XII^ème siècle, les Hospitaliers de St Jean de Jérusalem y établirent un hôpital et y construisirent une chapelle. C’était une des rares commanderies que les chevaliers possédaient dans le pays beauceron.

En 1212, Thibault, comte de Blois donne aux chevaliers son bois des Sablons.

En 1227 Alice de Rouillez, dame de Beaugency, lègue aux frères de l’hôpital 1/5 de son héritage pour servir à reconstruire leur maison d’Ablainville. Elle leur donne en outre ses biens meubles, ses créances, ses vêtements, ses joyaux à l’exception d’un grand anneau d’or avec une pierre polie qu’elle réserve à ses héritiers et, comme les hospitaliers l’avaient fait participer aux bienfaits spirituels de leur ordre, elle promit de maintenir intégralement la donation et de ne choisir sa sépulture ailleurs que dans la chapelle de l’hôpital.

La commanderie possédait plusieurs fermes. Une cloche pour la chapelle fut bénie en 1746. Les offices étaient célébrés deux fois par semaine en 1780, par le curé-baron de Binas. Elle fut vendue comme bien national à la révolution. Des restes sont encore visibles, notamment une belle croix grecque qui rappelle l’origine orientale des chevaliers.

Deux maisons hautes sont probablement des vestiges de l’hôpital. Sur l’une d’elles on remarque un linteau sculpté.

A la sortie ouest d’Ablainville, à gauche, en allant vers Binas se dresse une croix de chemin en fer. Au pied de cette croix se trouve une pierre des morts, ou pierre de repos. On y déposait les cercueils pour soulager les porteurs. A cette occasion l’assistance disait une prière.

 

En face de cette croix, en 1962, lors de travaux d’adduction d’eau, avec sa pelleteuse l’ouvrier chargé de creuser les tranchées mit à jour deux fûts de pierre. Il allait les charger dans une benne pour les évacuer vers la décharge, lorsque intervint un passionné d’histoire qui pressentit tout l’intérêt de ces pierres et les fit mettre de côté. Restées un certain temps au pied de la croix, elles furent finalement rapatriées au village et mises en lieu sûr.

Le fût reconstitué ( 0,98+ 0,82 m ) d’un diamètre de 0,23 m est sculpté en ronde-bosse.Une épée mesurant 1,44 m est dressée la pointe en bas; à sa partie supérieure un écusson porte un ciboire est surmonté d’une hostie. Sous le ciboire est gravé un cadran solaire. La présence de ce dernier sur une croix est une chose rarissime.

Sous l’actuelle croix se trouvait un socle de belle dimension qui possède en son centre une cavité qui correspond à la base de la colonne.

Pas de doute ces deux éléments étaient faits l’un pour l’autre. L’idée de les rassembler et de les mettre sur la place du village se fit jour dans la tête d’une poignée de passionnés. C’est chose faite aujourd’hui, magnifiquement restaurée par Mr Chevallier-Lacombe, le sculpteur bien connu, et financée par la municipalité qu’il convient de féliciter pour ce geste de conservation du patrimoine.

Quel était l’emplacement primitif de cette croix ? On peut supposer que c’était le centre du village où a été aménagée une place dans le premier quart du siècle dernier. Une pierre rectangulaire est restée dégagée. On la dénomme «  pierre de la Johannée  » ( la ferme populaire de Jean vient de Johannes ). N’est-ce pas l’emplacement primitif de cette croix de pierre que l’on a voulu matérialiser lors du déplacement de celle-ci.

Sur cette place, dès 1819 se tenait une assemblée fixée au 24 juin ( jour de la St Jean ) pour le louage des domestiques.

Maintenant que leur premier rêve s’est réalisé, cette poignée de passionnés en a fait un autre : surmonter cette stèle de pierre d’une croix.

Judicieusement conseillés par Mr Prudhomme ( dont l’épouse était originaire d’Ablainville ) ces mordus verraient très bien une croix rappelant un ordre chevaleresque. Pourquoi pas une croix de pierre?

C’est chose faite. Le rêve est devenu réalité. Une croix de pierre rappelant la croix de la chapelle coiffe aujourd’hui cette magnifique colonne qui est située au milieu des trois tilleuls sur la place à Ablainville.

De tels exemples de croix ne se trouvent pas à toutes les croisées de chemins, un tel patrimoine mérite d’être conservé. C’est vraiment grâce à la chance que l’on peut admirer cette magnifique colonne de pierre.

Renseignements, texte et photographies : Georges CHERON

 

*Population légale au 1^er janvier 2018 en vigueur à compter du 1^er janvier 2021 (recensement de la population INSEE de 2016 à 2020).

 

 

 

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